Lettre du LAAS

Publication trimestrielle du Laboratoire
d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS

page24-Van Wambeke

Depuis la création du LAAS en 1968, plus de 1400 doctorants ont été accueillis, autant de thèses soutenues, dirigées par des chercheurs du laboratoire. Ces derniers sont par ailleurs eux-mêmes 200 à avoir poursuivi leur carrière au LAAS après leur thèse. Nicolas Van Wambeke a soutenu sa thèse de doctorat, délivrée par l’INSA de Toulouse, en septembre 2009. Il est le 1400e docteur du LAAS. Il a choisi d'offrir et développer ses compétences dans le secteur industriel et a rejoint Thales Alenia Space où il travaille à la définition de systèmes de communication par satellite. Itinéraire d'un jeune docteur.

Nicolas Van Wambeke est ingénieur de conception pour les systèmes de communication par satellite au sein du groupe Thales Alenia Space. “L'intitulé de ma fonction n'est pas définitif, indique le jeune homme, j'aimerais à terme enlever le mot ingénieur”. Lui-même se présente sur le CV qu'il a soumis à son employeur comme Docteur en informatique et réseaux, avec comme slogan d'accroche "Construire des solutions innovantes, la clé du succès de nos projets".
Le jeune docteur est de nationalité belge, mais, ayant vécu quelques années au El Salvador, c'est au lycée français de San Salvador qu'il a fait ses
études secondaires, puis donc passé un baccalauréat français qui l'a naturellement conduit à poursuivre ses études supérieures en France. “Le système belge d'inscriptions et d'équivalence des diplômes alors en vigueur était un peu compliqué. J'aurais pu faire de la biologie mais je voulais faire de la physique et des mathématiques. Toulouse était mon premier choix”. Après un DEUG Sciences et technologies à l'Université Paul Sabatier, notre pérégrin intègre l'INSA. Il en sort ingénieur Réseaux et télécommunications en 2006, major de sa promotion, comme il le sera de son master recherche Réseaux, télécommunications, systèmes et architectures. “J'ai fait un premier stage au LAAS en 2005. J'ai tout de suite accroché à la façon de travailler, à la philosophie”. Viennent alors les années de thèse, financées par une bourse du ministère de la Recherche, au cours desquelles Nicolas Van Wambeke sera également moniteur de l'enseignement supérieur à l'INSA.

Environ 35% des docteurs du LAAS ont poursuivi dans la recherche académique, la majorité a rejoint l'industrie

Le sujet de thèse porte sur Une approche pour la composition autonome de services de communication. Elle présente une architecture logicielle et des modèles algorithmiques pour la construction de systèmes de communication autoadaptatifs. Ce qu'il a pensé du LAAS ? “C'est une structure qui fonctionne bien, une fois qu'on s'est habitué à ses spécificités. On est dans la fonction publique. On voit parfois les extrêmes d'un système en évolution et quelques incohérences”.
Environ 35% des docteurs du LAAS ont poursuivi dans la recherche académique, la majorité a rejoint l'industrie. “C'est vrai, il y a un moment où le coeur balance entre ces deux mondes, dit le docteur, mais j'ai toujours été passionné par l'aéronautique et l'espace, et, après toutes ces années d'études, j'ai eu l'envie de changer d'environnement, de travailler de l'autre côté de la barrière”.