Maître·sse de conférences
MCF 61 UT2J/IUT Blagnac/RT – Sécurisation réseaux et systèmes
Équipes / Services concernés
Responsables
Karine Isoird / Alexandre Boyer / Christophe Escriba / Khalil Drira / Alexandru Takacs / Hélène Waeselynck / Romain Cayre / Vincent Nicomette / Guillaume Auriol
Date de publication
13.02.25
Les recherches portent sur la conception et l’ingénierie de systèmes et des technologies de l’information et de la communication, en couvrant quatre domaines scientifiques majeurs : l'automatique, l'informatique, la robotique et les micro/nano systèmes. Plusieurs champs d'applications sont visés tels que : l'aéronautique, l'espace, l’énergie, la santé, les télécommunications, ... Dans la plupart de ces domaines applicatifs, la sécurisation des systèmes cyberphysiques et des objets connectés, contre de potentielles attaques informatiques, est devenue aujourd’hui un enjeu majeur. Cette problématique concerne aussi bien des systèmes industriels et infrastructures critiques (transports, smart grids, …), que des équipements intelligents grand public qui sont largement déployés, par exemple pour l’accès à différents types de services indispensables de la vie courante (administration, banques, transports, loisirs, …), pour la gestion intelligente de différents types d’équipements (énergie, eau, sécurité, …), pour le suivi de paramètres de santé, l’assistance aux personnes, etc.
Au regard de ce contexte, le recrutement d’un·e enseignant·e-chercheur·e avec un profil en sécurisation des systèmes intelligents connectés a pour objectif de contribuer aux avancées scientifiques visant à développer des techniques d’analyse de vulnérabilités et des moyens de protection efficaces pour prévenir, détecter ou tolérer les intrusions, en prenant en compte les contraintes liées à ces nouveaux contextes d’usage. Le profil est ouvert et peut concerner tous les sujets relatifs à la sécurité des cybersystèmes et à la protection de la vie privée dans le périmètre de la 61ème section du CNU. Il est attendu aussi que les candidat·e·s retenu·e·s mettront en œuvre des projets de recherche qui seront déployés et expérimentés sur la plateforme de la maison intelligente de l’IUT de Blagnac (https://mi.iut-blagnac.fr) .
Les recherches pourront être menées au sein d’un des départements suivants du LAAS : RISC (Réseaux, Informatique, Systèmes de Confiance), GE (Gestion de l’énergie) et HOPES (Systèmes hyperfréquences et photoniques).
Au sein du département RISC, les recherches visées couvrent un large éventail de problématiques. Les travaux peuvent porter sur la sécurité des réseaux et la détection d’anomalies. Il s’agit de développer des approches capables de repérer rapidement des signaux faibles ou des comportements malveillants (déviations de flux, anomalies dans les paquets, etc.), en combinant des méthodologies issues de la cybersécurité, de l’apprentissage automatique et de l’analyse de données, ainsi que des techniques de corrélation d’événements et d’alertes afin de hiérarchiser et de contextualiser les menaces, de réduire le nombre de faux positifs et de gagner en réactivité. Les enjeux concernent également le développement de techniques défensives et offensives de sécurité, ciblant les composants bas niveau jusqu’aux applications. L’intérêt porte, par exemple sur la conception d’architectures et de méthodes de protection des données, dans le but de sécuriser l’environnement d’exécution (par exemple, les fonctions cryptographiques), ou de contrer des attaques par canaux auxiliaires (analyse de la consommation énergétique, rayonnement électromagnétique, etc.). Enfin, la personne recrutée peut également s’intéresser aux approches formelles ainsi qu’aux protocoles cryptographiques, y compris en contexte post-quantique.
Au sein du département GE, les activités de recherche auront pour objectif de renforcer la sécurité de systèmes de gestion de l’énergie conçus au sein du département pour accroître l’autonomie des systèmes embarqués notamment dans des applications d’intelligence ambiante. Les besoins concernent l’intégration de solutions techniques et de méthodes combinant des architectures matérielles communicantes faible consommation à une intelligence artificielle embarquée pour sécuriser les systèmes de gestion et de récupération de l’énergie (du composant au smart grid), ou bien les données de mesure des dispositifs connectés développés dans le cadre de la surveillance et le monitoring de paramètres de santé ou de comportement chez l’homme et dans des environnements potentiellement contraints. Le travail s’effectuera en totale interdisciplinarité avec les équipes du département sur les aspects applicatifs. Les solutions de sécurisation qui seront déployées doivent tirer le meilleur parti des avancées théoriques de l’intelligence artificielle au sein de systèmes cyberphysiques et structures hybrides de future génération. Les approches de monitoring et de surveillance, et les solutions de sécurité associées, doivent être également adaptatives, et extensibles à différents types de signaux (électriques, physiologiques, mécaniques, vibratoires, …).
Au sein du département HOPES, les recherches concernent les systèmes cyberphysiques communicants autonomes et sécurisés, le domaine de l’Internet des Objets. Les objets connectés peuvent posséder plusieurs interfaces de communication hétérogènes, permettant d’effectuer des communications à longue portée (de type 4G, 5G, NB-IoT, M2M, Lora et Sigfox) ou à courte portée (type Wifi, Zigbee, Bluetooth Low Energy). La multiplicité des protocoles qu'ils supportent, ainsi que les profils divers des personnes qui en font l'usage, les expose davantage aux malveillances et les rend susceptibles de propager des attaques vers d'autres objets ou passerelles en cas de compromission. L’enjeu est de développer des techniques innovantes de sécurité logicielle et matérielle pour les réseaux sans fil permettant la sécurité globale de systèmes distribués composés de tels objets. Une voie de recherche de la personne recrutée sera de concevoir des contre-mesures permettant d’assurer les services d’authentification des objets connectés, d’intégrité des données échangées et de confidentialité des informations, tout en tenant compte des contraintes, notamment de faible consommation énergétique. Un autre sujet d’intérêt concerne la détection de ce type de vulnérabilités en utilisant notamment l'intelligence artificielle, les réseaux de neurones.