Lettre du LAAS

Publication trimestrielle du Laboratoire
d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS

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C'est à l’automne 2009 que le CNRS a mis en place sa nouvelle structure avec 10 instituts, le LAAS étant rattaché principalement à l’INSIS (Institut des sciences de l'Ingénierie et des Systèmes) et secondairement à l’INS2I (Institut des Sciences Informatiques et de leurs Interactions). Les recherches du laboratoire se situent au confluent des domaines de ces deux instituts, la problématique de l’intégration matériel-logiciel avec une approche système. Ce numéro illustre bien cette unité et cette démarche.

En 2009, Jean-Claude Laprie a reçu le grand Prix de l'Académie des sciences en informatique. Le LAAS saisit cette belle occasion de célébrer l'un de ses chercheurs talentueux à travers un
événement scientifique les 15 et 16 avril 2010. Le dossier de ce numéro est consacré à la sûreté de fonctionnement informatique, discipline à laquelle Jean-Claude Laprie a apporté des
contributions essentielles. Toujours en 2009, l’Automatique a été à l’honneur avec le prix international Lagrange en optimisation décerné à Jean-Bernard Lasserre qui illustre l’originalité des travaux conduits au LAAS.
L’évolution vers des systèmes de plus en plus complexes intégrant des approches pluridisciplinaires a fait émerger dans la stratégie du LAAS deux axes de recherche transversaux au laboratoire. Le premier est celui des interactions avec le vivant, de l’échelle moléculaire à l’échelle de l’être humain, avec des ouvertures transdiciplinaires vers la biologie, la santé ou les neurosciences. Ce numéro rend compte de cette orientation à travers l’histoire de “Bioplume” depuis son invention jusqu’à la création d’une start-up, le projet Ourses de domotique médicale ou encore les promesses de la micro fluidique, discipline en pleine expansion. L’inauguration de la plateforme bionanotechnologies avec le Centre Pierre-Potier ITAV sur le site du Cancéropôle Toulouse cancer campus à l’automne 2009 pour lequel le LAAS et ses équipes ont beaucoup oeuvré, renforce les infrastructures mutualisées régionales pour la recherche transdisciplinaire dans ce domaine. En juin prochain, le LAAS posera la première pierre d’un nouveau bâtiment emblématique du deuxième axe transversal du laboratoire, autour des systèmes cyber-physiques et de l’intelligence ambiante, baptisé Adream (Architectures Dynamiques Reconfigurables pour Systèmes Embarqués Autonomes Mobiles), et qui intègre aussi un important volet sur la conversion d’énergie photovoltaïque. Nous aurons l’occasion d’évoquer largement ce sujet dans le prochain numéro.
Les évolution structurelles de l’enseignement supérieur et de la recherche vont donner une importance croissante à la dynamique des sites régionaux dont le LAAS est un des maillons
incontournables. Il participe activement au pôle mondial Aerospace Valley avec par exemple des systèmes de gestion d’énergie pour la surveillance d’avions en vol. La démarche du LAAS
est illustrée par le parcours de deux jeunes docteurs, démontrant d’une part la diversité des parcours possibles de formation par la recherche et d’autre part les relations étroites du
laboratoire avec l’industrie, dont les besoins sont souvent à la source de véritables sujets de recherche. Des arguments en faveur du futur campus d’innovation technologique dans le cadre de l’Emprunt National. Assurément, le LAAS a sa carte à jouer dans la future grande université du XXIe siècle qui conjuguera recherche, formation et innovation.