Lettre du LAAS

Publication trimestrielle du Laboratoire
d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS

Fuselage

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Noomeo, start-up issue du LAAS créée en 2007, est spécialisée dans la numérisation 3D sur mesure pour l’aéronautique. Le projet Nooslam, fondé sur un logiciel conçu au LAAS, propose un scanner 3D plus performant pour la maintenance aéronautique. Ce projet est l’un des tout premiers que porte Toulouse Tech Transfer, TTT, la société d’accélération du transfert de technologies (SATT) de Midi-Pyrénées, dans le cadre de sa convention de partenariat avec le CNRS.

Noomeo, entreprise créée en 2007 par deux docteurs du LAAS dans le domaine de la robotique, commercialise depuis 2010 le scanner 3D portable OptiNum  qui exploite la projection d’un motif lumineux  et des algorithmes innovants de vision artificielle. Cette technologie permet à un opérateur de numériser en 3D une surface d'1m3 en un temps record, avec une précision de l’ordre de +/- 50mm, sans préparation des pièces, le démarquant des autres numériseurs 3D du marché par sa simplicité d’usage et par son coût. Le projet Nooslam permettra de proposer un produit encore plus performant capable de scanner des surfaces de grande dimension.  Nooslam traite de l’auto-positionnement du scanner 3D déplacé par l’opérateur, vis-à-vis du repère d’un aéronef en cours de contrôle. Les différents défauts détectés sur le fuselage seront ainsi localisés automatiquement dans le repère avion. La méthode d’auto-positionnement tire parti à la fois de l’expérience du LAAS sur la thématique du Slam visuel (Simultaneous Localization and Mapping par Vision) et de méthodes traitant de Slam par optimisation, appelées « Ajustement de faisceaux ». L’innovation permettra de renforcer la présence de Noomeo sur le marché de la maintenance aéronautique .

Dans le même domaine, Noomeo, le LAAS, l’Institut Clément Ader et Kineo Cam, autre start-up issu du LAAS, développent par ailleurs avec Aerolia, filiale d’ EADS pour la conception et la production de fuselages d'avions, des solutions robotisées de contrôle non destructif d’assemblages mécaniques[1].

Créée dans le cadre des investissements d’avenir, la SATT Toulouse Tech Transfer a pour mission de créer de la valeur économique à partir des travaux issus des laboratoires publics régionaux, en rendant les résultats de recherche attractifs pour les entreprises. Ses actionnaires sont le PRES Université de Toulouse, le CNRS et la Caisse des dépôts et consignations. En vertu de l’accord de licence signé avec Noomeo et le LAAS, TTT apporte des moyens humains, techniques et financiers pour mener à bien le programme de maturation de Nooslam monté avec le LAAS et Noomeo, et en assure le pilotage sous le contrôle scientifique et technique des chercheurs et ingénieurs impliqués au LAAS et dans l’entreprise. Dans un délai de 12 à 18 mois, la technologie issue du LAAS sera exploitable par Noomeo.

[1] Dans le cadre du projet CAAMVIS (Contrôle Automatisé d'Assemblages Mécaniques par Vision artificielle) financé par  la DIRECTTE et la Région Midi-Pyrénées  via le programme AEROSAT