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Adream, Architectures dynamiques reconfigurables pour systèmes embarqués autonomes mobiles, est à la fois un projet scientifique et le bâtiment expérimental et instrumenté qui l’abritera. Dédié à des travaux de recherche sur l’optimisation d’énergie, l’intelligence ambiante et les robots compagnons, le bâtiment est en particulier pourvu d’une façade et d’un toit munis de panneaux photovoltaïques qui permettront des travaux sur les nouveaux systèmes énergétiques.

La première pierre du bâtiment Adream, d’une surface de 1700 m2, le 8e que compte le LAAS, a été posée le 15 juin 2010 et l’achèvement des travaux est prévu pour juillet 2011. L’opération immobilière est financée dans le cadre du contrat de projets Etat-Région 2007-2012 par l’Union européenne, l’Etat, le Conseil régional Midi-Pyrénées, la Communauté urbaine du Grand Toulouse et le CNRS. Le programme scientifique est organisé autour de trois volets. Le volet Energie intègre un bâtiment photovoltaïque à gestion optimisée et intelligente de l’énergie. Le groupe Total s’est associé à cette recherche. Le volet Robotique promet un avenir où les robots compagnons assisteront les personnes. Le volet Intelligence ambiante, incluant les réseaux informatiques maillés et dynamiques, assurera la capture des informations de contexte et le bon fonctionnement des communications générées par l’arrivée massive de ces objets communicants mobiles d’une complexité et d’une hétérogénéité sans commune mesure avec celles du réseau Internet d’aujourd’hui.

© LAAS-CNRS

Adream porte sur l’ensemble des aspects de conception et de développement des systèmes énergétiques et informatiques disséminés. Dans de tels systèmes, l’évolution de l’informatique implique l’intégration du traitement de l’information dans les objets de notre quotidien où, après l’émergence de la mobilité, l’intelligence devient ambiante. Le développement de tels systèmes soulève de nombreux défis scientifiques et technologiques. Adream se propose d’anticiper cette évolution en se concentrant sur les approches systèmes, avec la construction des micro-technologies et de hiérarchies d’architectures, ainsi que sur les approches logicielles nécessaires à la mise en réseau complexe d’objets instrumentés, intelligents, mobiles, coopératifs et communicants par des technologies sans fil. Munis de capteurs et d’actionneurs, ces objets vont apparaître par exemple dans les microsystèmes embarqués dans les avions ou les trains ; au sein des réseaux de tels véhicules dans un vaste système de transport ; ou bien nichés dans des robots mobiles et communicants. Dotés d’autonomie sur les plans énergétique, fonctionnel et décisionnel, ces composants et systèmes devront anticiper les risques de fautes accidentelles ou de malveillances. Interopérables, ils pourront fonctionner avec d’autres objets et systèmes informatiques et s’adapteront à un large spectre d’environnements et de tâches, par exemple pour réduire la consommation d’énergie et pour l’assistance aux personnes. L’ensemble des approches, des outils et des supports d’analyse, d’expérimentation et de validation sera disponible pour les équipes de recherche académiques et industrielles partenaires. La dizaine de projets de recherche qui y sera conduite à partir de l’automne 2011 pourra associer en amont les aspects de développement durable, de protection de la vie privée et d’acceptabilité sociétale.